Des nappes ondoyantes dérivent à la surface d'un océan bleu. Des houles violines courbent leur échine étoilée pour mieux nous entraîner au creux de leurs plis amples. Les oeuvres de Paulette Bacon nous avaient familiarisés avec la souple violence de brusques ressacs qui cabrait la croupe d'horizons sinueux. Certaines de celles que l'artiste nous présente aujourd'hui n'hésitent plus, ni à rompre l'unité de la ligne fatidique pour mieux la reconquérir, ni à faire éclater la vague fuyante pour y ouvrir la coupe avide d'un tourbillon figé. La fuite du temps et de l'espace s'en trouve d'un coup suspendue, figée, niée. |